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Book a call

the Homing Bird #7

Where is the money that can bring Europe up on track with its climate targets? In your pocket. In this edition, read how powerful private wealth can be to contribute to figthing global warming.

the Homing Bird #7
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Sommaire
Book a call
Homaio

The Homing Bird

Avril 2024

Dans cette Ă©dition :

🔥 L'histoire - La solution au déficit de financement climatique est juste devant vous.

🎙️ Entretien investisseur - Comment l'achat de quotas carbone a redonné du pouvoir à un professionnel de l'investissement climatique.

🤪Une nouvelle période de souscription est ouverte - Investissez dans un actif financier conçu pour s'apprécier, tout en contribuant directement à la lutte européenne contre le réchauffement climatique.

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La solution au déficit de financement climatique est juste devant vous

En résumé :

  • L’Europe doit investir 5 700 milliards d’euros d’ici 2030 pour atteindre ses objectifs environnementaux.
  • Aux niveaux d’investissement actuels, nous disposons de seulement 2 800 milliards d’euros.
  • Collectivement, les particuliers dĂ©tiennent d’énormes richesses. Les mĂ©nages europĂ©ens disposent de 35 000 milliards d’euros d’économies, dont 10 000 milliards demeurent inactifs sur des comptes courants ou comptes d’épargnes rĂ©glementĂ©s.
  • Les quotas carbone financent directement des projets climatiques qui sont examinĂ©s et vĂ©rifiĂ©s par les rĂ©gulateurs de l’UE. En 2023, 43,5 milliards d’euros ont Ă©tĂ© collectĂ©s grâce aux enchères d’EUA.‍
  • Nous pouvons tous contribuer directement Ă  l’action climatique en investissant dans des quotas de carbone.

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Financer l’avenir, combler les failles

Nous nous ruons vers une catastrophe. Alors que les émissions anthropiques continuent d’augmenter à un rythme record, dépassant les projections, le réchauffement climatique entre en territoire inconnu

En réaction, les institutions européennes s’engagent tant bien que mal à atteindre des objectifs climatiques. Ces objectifs définissent les taux de réduction des émissions de gaz à effet de serre nécessaires. Ils impliquent des investissements colossaux. Malheureusement, jusqu’à présent, nous n’avons pas réussi à investir à une échelle et à un rythme cohérents avec les objectifs fixés. 

Ce manque d’investissements est ce que nous appelons le « déficit de financement climatique ».

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L’Institut d’Economie du Climat calcule périodiquement les sommes nécessaires à l’UE pour atteindre ses objectifs environnementaux.

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Pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE, il faudra environ 813 milliards d’euros par an (soit 5,1 % du PIB de l’UE) entre 2024 et 2030. Toutefois, les investissements publics et privés actuels ne couvrent que la moitié de cette somme. La plupart des secteurs économiques sur lesquels dépend la transition energétique ne reçoivent pas suffisamment d’investissements. En 2022, seuls les secteurs de l’hydroélectricité et du stockage par batteries ont obtenu suffisamment de ressources pour tenir les promesses institutionnelles en matière de climat.

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La réponse est devant vous

Les citoyens européens, collectivement, détiennent un patrimoine colossal. En septembre 2023, les ménages de la zone euro disposaient d’actifs nets de plus de 60 000 milliards d’euros. Ils possèdent une épargne de plus de 35 000 milliards d’euros, dont plus de 10 000 milliards d’euros demeurent dormants sur des comptes bancaires. C’est presque deux fois plus que les fonds nécessaires pour combler le déficit de financement climatique de l’ensemble du bloc européen jusqu’à 2030.

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Aiguiller le patrimoine privé

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Faire fructifier le patrimoine dormant est un défi sociétal. Les gouvernements le comprennent bien et essaient d’aiguiller ce capital. Ils ont besoin de financement privé pour combler le déficit du financement climatique. Certains pays européens ont déjà commencé à emprunter des fonds à leurs citoyens pour soutenir leurs politiques environnementales. 

  • La France a pour objectif de collecter 15 milliards d’euros en 2024 provenant d’obligations d’État pour sa transition Ă©cologique.
  • L’Allemagne a couvert une dĂ©pense pour des projets environnementaux de 17,25 milliards d’euros en 2023 grâce Ă  de la dette publique “verte”.
  • Dans l'ensemble, l’Union europĂ©enne a augmentĂ© de 214% ses Ă©missions d’obligations vertes entre 2019 et 2022.

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Le SEQE-UE relie les points : de votre compte courant aux investissements publics pour le climat

Pour contribuer à l’atteinte de nos objectifs climatiques, vous pouvez investir dans des quotas de carbone européens (EUA). Les revenus des enchères de l’EU ETS sont utilisés pour des projets liés au climat (76 % des revenus entre 2013 et 2022, 100 % à partir de 2024). Et à mesure que le prix des EUA augmente, les revenus générés par les États membres augmentent également. Sur le graphique ci-dessous, nous pouvons voir comment l'UE a gagné 10 fois plus de recettes en 2023 par rapport à 2013. Au cours de la même période, le prix des EUA ont augmenté de 25 % par an.

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L’EU ETS est une ressource financière majeure pour les Etats membres, il soutient des initiatives bénéficiant au grand public, telles que :

En investissant dans des quotas carbone, votre argent contribue à la transition climatique de l'Europe. Les fonds vont directement à des initiatives environnementales, examinées et vérifiées par les régulateurs européens. 

Pourquoi attendre ? Profitez des prix des EUAs Ă  la baisse

Il n'est jamais trop tôt pour rejoindre la lutte mondiale contre le changement climatique. De plus, les prix des l’EUA ont récemment baissé - cela était principalement dû aux ajustements institutionnels de l'offre en réponse au déclenchement de la guerre en Ukraine et à la crise énergétique. Après avoir atteint un plancher, ils repartent à la hausse, mais demeurent en dessous de leur valeur fondamentale. A long terme, les prix du carbone sont voués à augmenter. 2024 offre une excellente opportunité d’investissement dans les quotas carbone.

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Entretien investisseur :  Comment l'achat de quotas carbone a redonné du pouvoir à un professionnel de l'investissement climatique

Arnaud Giraudon a dirigé plusieurs banques et compagnies d'assurance. Il est investisseur dans des fonds à impact comme Investir&+ ou 50 Partners. Il est advisor dans plusieurs fintech comme Anaxago. Il est profondément engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique tout en étant un expert de la finance à impact.

Nous sommes ravis de le compter parmi nos clients et nos investisseurs. Nous sommes reconnaissants du temps qu'Arnaud a passé à répondre à nos questions et à partager son expérience et ses connaissances.

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Homaio: Pourriez-vous nous décrire vos expériences professionnelles passées? Comment  avez-vous développé votre expertise dans les domaines de la finance et du climat? 

Arnaud Giraudon : De 2000 à 2019, j'ai dirigé des banques et sociétés d’asurance. En 2000, j'ai fondé la banque qui s’appelle aujourd’hui Fortuneo,  puis j'ai dirigé la Banque Privée Européenne puis la compagnie d'assurance vie Suravenir puis lancé le courtier d’assurances en ligne, AcommeAssure.  Enfin, ma dernière expérience en tant que dirigeant a été avec le Compte Nickel. J’ai, la plupart du temps, aimé évoluer dans un univers innovant. 

  

H: Y a-t-il eu un événement déclencheur de votre prise de conscience climatique et  du rôle que la finance joue dans la lutte contre le réchauffement climatique?

AG: Il y a 4 ans, j'ai cessé mes activités de dirigeant, deux après la vente de Compte Nickel à BNP  Paribas. Cette période de transition m'a permis de renforcer ma prise de conscience de l'urgence des  enjeux climatiques et environnementaux pour l'humanité, notamment après avoir fait un tour du monde et lu plusieurs ouvrages sur le sujet (dont les rapports du GIEC, “Laudato si” du pape François ou encore “Sapiens” de Yuval Noah Harari). J’ai aussi été sensible aux prises de conscience de mon entourage sur ces sujets , notamment mes enfants. J’ai ainsi décidé de mobiliser mes compétences et moyens au service de la transition écologique et sociale.  

  

H: Concrètement, quelle forme prend votre engagement pour le climat?  

AG: En tant qu'administrateur de sociétés ou associations (ADIE, Mouvement impact France, 1% pour la planète), investisseur dans des fonds à impact, conseil de dirigeant je m'investis dans des projets  ayant un impact environnemental et social significatif. Mon engagement se concentre  particulièrement sur le rôle de la finance dans la transition écologique, soutenant des  approches novatrices, portées par des personnes talentueuses. C'est dans cette perspective que je suis par exemple investisseur et conseil chez Goodvest par exemple, une plateforme  d'investissement axée sur l'impact environnemental. Mon chemin a croisé celui  de Valentin Lautier, fondateur d’Homaio et j’en suis fier d’être parmi les premiers investisseurs de la société.  

Je suis conscient des critiques sur le système financier et capitalistique actuel et suis ouvert aux discussions sur des changements plus profonds à long terme à y apporter. A court terme, j’agis pour promouvoir des pratiques plus durables dans le monde financier, tel qu’il est. 

  

H: Existe-t-il un écart irréconciliable entre la finance et le climat, ou font-ils bon  ménage? 

AG: Je trouve que finance et climat vont aujourd’hui de pair. Personnellement, je dirige  l'intégralité de mon épargne vers des produits financiers soutenant des projets positifs pour  le climat. J'ai effectué une sélection minutieuse en privilégiant les investissements dans des  initiatives fortement axées sur le développement durable. Bien sûr, il existe différentes  nuances de "vert" dans les fonds d'investissement, mais je préfère m'orienter vers des  investissements "vert foncé". 

Je comprends que les banquiers et autres acteurs financiers peuvent être confrontés à des  conflits entre leurs objectifs commerciaux ou de rentabilité et leurs engagements en matière  climatique - souvent, ils font des compromis sur la véracité ou l’ambition des engagements climatiques  de leurs produits. Pour ma part, en tant qu'investisseur, je suis capable de trouver des  solutions pour placer mon argent dans des initiatives à valeur environnementale prouvée sans problème et je le fais avec enthousiasme. Je privilégie les investissements dans des  entreprises ou des banques qui soutiennent le plus mes valeurs écologiques. 

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H: Faut-il faire le choix entre rendements financiers et impact environnemental? Ou  bien est-ce qu’il s’agit de notions mutuellement exclusives? 

AG: Je suis convaincu que les investissements à impact peuvent offrir des rendements financiers corrects  tout en soutenant des causes environnementales. Certains pourraient craindre de devoir choisir entre rendement financier et impact environnemental - personnellement je suis prêt  à accepter une diminution de rendement pour soutenir des projets entièrement  alignés avec mes valeurs. En fin de compte, je suis à l'aise avec l'idée que mes  investissements contribuent à un avenir plus durable, même si cela signifie parfois un  rendement financier moindre. 

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H: Comment alliez-vous votre connaissance financière et votre conscience  climatique? Est ce que vous investissez principalement dans des startups “climate  tech”, dans des fonds ISR, dans des projets individuels? 

AG: Je m'intéresse à différents domaines d'investissement, notamment l'immobilier et les fonds  d'investissement socialement responsables (ISR). Bien que le label ISR soit en évolution, je  trouve qu'il n'est pas encore suffisamment exigeant. J’investis peu en direct dans des startups à impact mais plutôt via des fonds, pour diversifier les risques et bénéficier de l’expertise des gérants.

Je cherche aussi des alternatives plus  rigoureuses, telles que les fonds d'investissement axés sur la forêt durable ou d'autres actifs  immobiliers, notamment via des SCPI vertes, par exemple axées sur la rénovation thermique de bâtiments. La plateforme France SCPI offre une sélection intéressante (dont Kyaneos et Remake, par exemple). J’ai contribué à financer des programmes de rénovation de bureaux via Anaxago.

Je crois en la valeur d’actifs comme les terres agricoles (via Terre de liens ou FEVE par exemple) et les forêts vraiment gérées durablement, car ils  offrent une certaine résilience face aux défis écologiques actuels. La vie à la campagne, dans les hameaux et les villages, représentent, selon moi, des modèles d’habitat plus résilients et durables. 

  

H: Comment savoir si un produit financier possède un vrai impact environnemental?  En matière d'impact, il y a trois critères clés à considérer.  

AG: - La mesurabilité, c'est-à-dire qu'il faut pouvoir quantifier concrètement l'impact du  placement, comme par exemple le nombre de tonnes de carbone évitées.

- L'additionnalité, qui évalue si cet investissement résout un problème  environnemental qui n'aurait pas été résolu autrement. 

- L'intentionnalité, qui concerne la sincérité et la cohérence des acteurs impliqués dans  cet investissement. 

Avant de m'engager, je rencontre les porteurs de projet ou les gestionnaires de fonds à  impact et j'examine leur approche ainsi que les personnalités impliquées. L'antériorité et  l’expertise sont également un critère important. Ce qui importe le plus c’est la véritable prise  de conscience et une détermination sincère. 

  

H: Comment construire un portefeuille durable?  

AG: Je trouve qu’un portefeuille vert cohérent peut se construire ainsi:  

- 30% d’immobilier

- 5 % de liquidités

- 30% en actions (en fonds ou en direct)  

- 30% de produits de taux (actuellement plutôt des comptes à termes auprès d’établissements sensibles aux enjeux écologiques ; consultez Reclaim Finance sur ce point) 

- 5% de produits de diversifications, dont l’importance est à tort souvent négligée par  les investisseurs (Homaio offre un produit financier qui rentre très bien dans cette catégorie) 

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H: La pondération entre chaque classe d’actifs est variable selon l’aversion aux risques de chacun et l’anticipation des marchés actions et taux.

AG: Le marché régulé du carbone est un marché dont vous aviez déjà entendu parler? Oui, à l’époque j’avais entendu des visions contradictoires sur les marchés des quotas carbone,  influencées à la fois par les ratés initiaux du marché et par des arguments en faveur de leur rôle majeur dans la transition écologique, notamment ceux présentés dans le livre du prix Nobel Jean Tirole, “l'économie du bien commun”. J'étais convaincu de l'importance de donner un prix au carbone pour encourager  des comportements vertueux dans le cadre du système capitaliste existant. 

Aviez-vous participé dans ces marchés avant de connaître Homaio ? J'ai exploré ces idées à travers le prisme de l'investissement, cherchant à acheter des  quotas carbone, mais je n’ai pas pu accéder à l'EU ETS en tant que particulier. J’ai bien tenté de souscrire un ETF supposé répliquer le cours du quota carbone, via Fortuneo, mais il n’était pas négociable. 

  

H: Pourquoi avoir choisi Homaio finalement ? 

AG: J'ai pu constater que vous avez une solide expertise dans le domaine, ce qui m'a rassuré.  J'ai également examiné attentivement tous les documents juridiques et contractuels, et j'ai  trouvé que l'architecture juridique était robuste, avec une bonne séparation entre l’activité opérationnelle de Homaio et l’entité financière, là où sont détenues les quotas carbone,  offrant ainsi une sécurité supplémentaire. 

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H: Le prix des permis a beaucoup baissé dernièrement. Comment vivez-vous cette  baisse?  

AG: Je ne vis pas mal la baisse du prix récente parce que je sais que c’est un investissement  long terme avec une forte volatilité, donc je m’attendais à cette éventualité. J’apprécierai la  performance de mon investissement sur des années, pas des mois. Au contraire, j’ai  l'impression que la meilleure compréhension de ce marché que me transmet Homaio me  redonne du pouvoir. Le plus important pour moi c’est d’avoir finalement trouvé un moyen  d’investir dans un outil intrinsèquement “vert foncé” : de le comprendre, de suivre ses  évolutions, et d’y participer. 

J'ai bien saisi l'impact des facteurs de court terme, comme vous l’avez bien expliqué dans  votre rapport de marché de février. Par exemple, la corrélation entre le prix du gaz et le  montant des quotas carbone m'a été clairement exposée. Il y a donc eu un élément  conjoncturel qui a joué un rôle, mais sur le long terme cette baisse ne devrait pas durer.  

Aussi, je reste sur ma ligne de pensée en considérant que si les prix baissent, cela signifie  que les industriels font des efforts de décarbonation, ce que je soutiens. Depuis que j'ai  investi, je suis convaincu que dans un monde idéal, si les prix des quotas carbone baissent, c'est que les industriels ont joué leur rôle pour le climat. En fin de compte, je préfère être moins riche dans un monde qui s'améliore plutôt que l'inverse.

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H: Comment évaluez-vous l’importance des investisseurs particuliers sur les  marchés régulés du carbone?  

AG: La participation des investisseurs privés sur le marché carbone est historiquement très  faible, principalement en raison de leur capacité limitée à intervenir dans ce marché. Celui-ci est toujours largement dominé par les institutions. Cependant, il existe un potentiel  important à mobiliser les investisseurs privés, non seulement en termes financiers, mais  aussi pour favoriser une meilleure compréhension des enjeux et des mécanismes de fixation  des prix. En s'impliquant davantage, les particuliers peuvent contribuer à renforcer la culture  générale et la prise de conscience autour de ces questions, ce qui représente une forme de  pouvoir non seulement quantitatif mais aussi qualitatif. 

  

H: Comment parlez-vous des marchés carbone et de Homaio à vos proches?  

AG: Le sujet est plutôt abstrait et complexe, il faut donc s’adapter à son auditoire. Pour ceux qui  comprennent les enjeux financiers, je souligne qu'il s'agit d'attribuer un prix à une externalité  négative pour encourager des comportements plus vertueux de la part des pollueurs. Si je  ne mets pas tous mes avoirs chez Homaio, ca reste un vrai produit de diversification.  Bien sûr, comme tout investissement, il faut aussi être prêt à subir des pertes.  

Je ne cherche pas à imposer mon point de vue aux autres. Je me contente d'expliquer mes motivations, mes actions et les mécanismes en jeu. Ce discours trouve écho notamment chez ceux qui ont réalisé des bénéfices suffisants (souvent après la vente de leurs entreprises). Ils ressentent souvent une quête de sens et ont les moyens de prendre un risque sur une partie de leurs placements sans que cela ne les affecte significativement - ils sont les plus intéressés par ce genre de produits de diversification.

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